La voir se faire prendre

Résumé : le 15 avril, ma femme doit partir en voyage professionnel, incluant deux nuits, avec un collègue vers qui elle a toujours été attirée (voir l'article Fantasme et réalité). Nous avons conçu le projet qu'elle en profite pour coucher avec lui, en me racontant tous les détails. Mais la jalousie s'est mise de la partie. Me fera-t-elle finalement cocu ou pas ? Voici notre dernier échange à ce sujet.

Ma chérie,
Tu l'as bien résumé dans notre discussion d'hier soir, on est en plein dans la contradiction entre désir et jalousie, ou entre fantasme et réalité. Voici le résultat de ma mûre réflexion : nous avons un truc super à vivre ensemble. L'occasion est trop belle. Donc oui, je souhaite ardemment que tu passes à l'acte, en "favorisant les circonstances", comme tu le dis, en prouvant aussi que ton adage, qui veut qu'un homme ne sache pas résister à une fille qui lui fait du rentre-dedans, est vrai ;)
Seulement les circonstances sont délicates : peut-être deux nuits entières et une complicité d'amants partagée tout ce temps-là en dehors de ma présence. Il nous faut éviter que la jalousie ne prenne le pas sur le désir. Pour cela, j'ai besoin que l'on communique, que tu me fasses partager ce que tu ressens et vis. Si tu me dis que tu y as pensé récemment et que tu en as envie, que ça t'excite, ce n'est pas ça qui me rend jaloux ! Au contraire, ça alimente le désir. Si par contre le sujet est tabou, que je n'ose l'aborder alors que je l'ai tout le temps en tête et que tu ne m'en dis rien de ton côté, là, je peux souffrir. J'ai besoin de me sentir ton complice. Alors vas-y : si tu le peux, fais-moi cocu pour mon anniversaire, à fond, dans les grandes largeurs, offre-nous un festival de sexe, tout en m'associant le plus étroitement possible à cette aventure exaltante, en étant attentive à moi, en alimentant le désir, antidote de la jalousie. Crois-tu le pouvoir et le désires-tu ?
Je t'aime

Sa réponse :
Tout est effectivement dans la dernière question. La réponse étant : je n'en sais rien. Je ne sais même pas si je le désire lui, en dehors même de toute histoire de complicité entre toi et moi, c'est dire ! Je me sens incapable de décider de quoi que ce soit d'avance. Je n'ai aucune certitude. Tout est effectivement affaire de circonstances. Pas envie forcément non plus de lui faire du rentre dedans. Bref, porte ouverte à rien ou à n'importe quoi. J'ai trop l'expérience de la vie qui ne fait rien comme prévu pour prévoir ou m'engager à quoi que ce soit. Cette affaire est ton fantasme avec mes capacités limitées pour entrer dans le scénario que, toi, tu veux construire comme si tu étais réalisateur de film. Je pense que, parti comme c'est, je vais me bloquer et ne rien faire du tout.

A cela, j'ai répondu à mon tour : si tu n'as envie de rien faire, ne fais rien, mais tu sais que, de mon côté, j'ai besoin que tu me tiennes au courant. Pas de tabou !

Elle a acquiessé. Il reste encore du temps avant le 15 avril. Je ne désespère pas qu'elle passe bel et bien à l'acte. Je sens que je vais devoir mettre en sourdine mes exigences de partager l'aventure en quasi temps réel, parce que ça va finir par tout faire rater ! Quand je ressentirai des atteintes de jalousie, tenter de les lui cacher. Bref, qu'elle se sente libre de faire ce qu'elle veut. Et alors...

Mise à jour : Cocu !